La Bienveillance : un art difficile qui s’apprend - Le Furet n° 97 - Juin 2020

mardi 22 septembre 2020, par Martine Couttelin

Enigmatique bienveillance

« La confiance en soi naît de l’expérimentation, de l’action, dépourvue de toute idée de résultat, de performance mais nourrie par un apprentissage permanent d’autant plus fertile qu’il crée des valeurs réellement éprouvées par celui qui agit et laisse dans le monde une œuvre qui aura des répercussions sur son environnement et tiendra compte des interdépendances ».

Une bienveillance s’applique à favoriser l’engagement et la construction d’un monde commun et nécessite d’avoir appris l’autonomie via l’action et la réflexion…où il ne s’agirait pas de tracer des routes pour donner la direction mais d’inviter chacun à les dessiner en cheminant.

Bientraitance

« Ce trait d’union qui dérange et porte en soi les conditions souvent difficiles d’une pause réflexive féconde, évite à bien-traitance de devenir une sorte de slogan ».

Eloge de la vulnérabilité

« Les vulnérables » sont ceux qui sont en manque de ressources et d’appartenance.

« La vulnérabilité est inscrite dans notre condition corporelle, temporelle et dans notre dépendance relationnelle à la fois originaire et structurelle ».

Le concept de bientraitance et la petite enfance

« C’est cette attitude vigilante qui nous amène, à chaque instant, à traiter les enfants, les familles et les collègues avec respect et positivité ».

Exister comme sujet dans la relation éducative

« Les savoirs ne sont ni plaqués, ni mis en œuvre avec comme seule finalité l’acquisition d’apprentissages. Ceux-ci vont se mettre en place naturellement car l’adulte a mis l’enfant en confiance et a pu créer un contexte propice à sa libre expression ».

Pour la bientraitance : la formation à un outil essentiel !

« Vous le dites : C’est épuisant de s’occuper des enfants. Vous avez raison. Parce que nous devons nous mettre à leur niveau. Nous baisser, nous pencher, nous courber, nous rapetisser.

Là, vous vous trompez. Ce n’est pas tant cela qui fatigue le plus, que le fait d’être obligé de nous élever jusqu’à la hauteur de leurs sentiments. De nous élever, nous étirer, nous mettre sur la pointe des pieds, nous tendre. Pour ne pas les blesser ».

Janusz KORCZAK.

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