Carnet de guerre

de Lucien Frachette

réalisé par les élèves de la classe de CM2 de Mme Renborn et de M. Privolt

 Chaque année, dans le cadre du programme d’histoire de CM2, la Grande Guerre est largement abordée, illustrée par des photographies, des lettres de poilus, des cartes, des films. Cette année, nous avons complété cette évocation en assistant à la commémoration de l’armistice du 11 novembre 1918, cérémonie qui a eu lieu le 13 novembre 2012 dans le parc de la mairie de cinquième arrondissement de Lyon. A cette occasion, les élèves ont lu chacun un vers de la poésie Il y a,  de Guillaume Apollinaire , qui dépeint par bribes dispersées tout ce qu’un poilu a pu ressentir à divers moments, et tout ce dont il a pu être témoin.

L’intérêt des élèves étant éveillé, il nous a paru opportun de participer au concours « Les petits artistes de la mémoire ». Dés décembre, le projet de recherche d’un poilu lyonnais a donc été lancé auprès des élèves qui en ont parlé autour d’eux, dans leur famille, mais sans réussir à obtenir à la fois l’origine lyonnaise et les photographies. Une connaissance de Mme Renborn lui a alors parlé de son grand-père dont elle possédait des clichés d’époque. Le choix du brigadier-brancardier Lucien Frachette, né en 1888, travaillant à Lyon, décoré de la croix de guerre après avoir combattu sur de nombreux fronts a été adopté par la classe. Le fait qu’il travaillait dans le domaine de la soie était idéal car la classe achevait un projet sur le patrimoine lyonnais concernant les canuts.

La réalisation du carnet a été entamée en liaison avec l’apprentissage des événements de la première guerre mondiale étudiée en mars-avril. Avant de laisser les élèves s’exprimer en arts visuels, les deux enseignants ont recueilli leurs points de vue sur la forme générale et ont retenu deux grandes options : privilégier d’une part l’expression à la narration, s’appuyer d’autre part sur des vers très évocateurs de cette guerre dans les deux poésies étudiées, Il y a d’Apollinaire et La guerre et ce qui s’ensuivit d’Aragon. Cela nous permettait de respecter une certaine discrétion que nous souhaitions à l’égard de Lucien Frachette et de ses proches.

Pour illustrer ces vers, les élèves ont émis leurs idées puis ont travaillé en groupes. Les techniques et moyens utilisés ont été nombreux :

-écriture à la plume et à l’encre,

-recherche documentaire (murs de mobilisation, images de casques, plans...)

-dessin, découpage, collage, craie, encres, peinture, drawing gum ....

Les élèves se sont beaucoup impliqués et sont heureux de leur résultat.

Anne Renborn, Grégoire Privolt

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