Estime de soi et violence institutionnelle - Bénédicte Vallette d’Osia, formatrice référente Grand Est APCOMM.

"L’estime de soi, cela se transmet et cela doit se vivre".

"la confiance en soi, l’amour de soi et la vision de soi" :
Trois piliers représentés par un tabouret. Si l’un des pieds vient à manquer ou est fragile, l’estime de soi est instable. Les récentes découvertes en neurosciences affectives nous montrent que la période de l’enfance est centrale dans la construction de nos personnalités. L’estime de soi évolue, bien sûr, tout au long de la vie, en fonction de nos expériences, de nos rencontres, des conflits que nous apprenons à surmonter ou pas...mais notre premier rapport avec la société laissera un impact fort.

Un enfant apprend par expérimentation. Un enfant apprend également à son rythme.
Les progrès de l’enfant sont alors consciencieusement notés ce qui entretient ce stress surtout si ceux-ci sont lents. Pour développer la confiance en soi, Fletcher Peacock nous suggère : "Arrosez les fleurs, pas les mauvaises herbes". Il nous recommande de nous centrer sur le positif, sur ce qui fonctionne et d’indiquer aux enfants ce que nous attendons d’eux, de leur dire ce qu’ils font de bien, de les accompagner sans faire à leur place, d’avancer à leur rythme. De les laisser jouer librement, sans toujours imposer des règles tout en veillant, bien sûr, à leur sécurité. Car c’est en faisant que l’on gagne en confiance.

"Timide", "agité", "courageux", sont des étiquettes qui nuisent à l’expression du développement de l’enfant. Montrons leur qu’échouer permet de réajuster. Nous nous construisons d’abord au travers du regard que les autres portent sur nous.

 « Lorsque nous sommes fatigués, excédés par le bruit ou le mouvement des tout-petits nous utilisons des mots, optons pour des postures qui suggèrent à l’enfant qu’il est un problème ». Il nous faut donc apprendre à l’accueillir de façon inconditionnelle car c’est à travers ce premier regard que l’enfant pourra peu à peu développer un juste amour de soi. C’est grâce à notre accompagnement dans son autonomisation qu’il pourra ajuster peu à peu son comportement et s’envisager plus tard comme une personne aimable.

Le petit enfant et le jeu : que nous apprend le psychanalyste D. W. Winnicott
(1896 – 1971) ?
« N’oubliez pas de jouer, de rêver, de créer, c’est la chose la plus sérieuse du monde. »

Ce n’est pas du jeu ! Josette serre.
A quoi pensent les adultes en voyant un enfant jouer ?

La boucle perception-action : fondement de notre curiosité
Importance des expériences motrices : bouger, c’est aussi agir et agir c’est comprendre.
Agir, c’est exister !

A chaque âge, ses jeux !
Notre petit scientifique en herbe ne fait pas de bêtises mais cherche à comprendre les lois physiques qui règnent sur notre planète. Pour cela, il applique une méthodologie rigoureuse : il teste, re-teste et re-re-teste !

Et si le JE était dans le JEU ?, Isabelle guillon Verne.
Explorer, c’est jouer, essayer, deviner, tenter, ouvrir des mondes de possibles. Le jeu est un espace de réalisation de soi par soi-même, en interaction avec d’autres « moi ».

« Le jeu fait du bien. Le jeu du je. Le jeu de l’autre avec l’autre. Le jeu du nous. L’enfant joue sa vie ».
Quand l’enfant joue, il crée du lien, du lien avec l’espace, du lien avec les objets, du lien avec les autres. Liens avec CE qui nous entoure et avec CEUX qui nous entourent. Lien égalitaire d’un JE qui ose exister dans un jeu sans privilège.

Interagir par la musique : un jeu d’enfant, Aimée Gaudette-Leblanc
Les comptines, les berceuses et les jeux rythmés font partie de la vie de l’enfant dès son plus jeune âge que ce soit lors d’une courte interaction musicale ou d’un jeu initié par l’enfant, les rythmes et les mélodies contribuent à son développement.

Une Charte pour enraciner le jeu, Brigitte Lépine.

1. Offrir un milieu de vie sain, harmonieux et inclusif qui respecte l’intégrité de chaque enfant ;
2. Soutenir la motricité libre de l’enfant en offrant un environnement sécuritaire, naturel et favorable à la santé ;
3. Proposer temps et lieux dont l’enfant peut disposer comme bon lui semble, le temps étant la matière première pour se construire et grandir ;
4. Favoriser le développement optimal de l’enfant par des environnements diversifiés et complexes, dans le regard attentif de l’adulte ;
5. Encourager les possibilités d’éveil, d’exploration et d’expérimentation dans des environnements naturels permettant l’interaction avec le monde animal, végétal et minéral ;
6. Offrir à l’enfant des possibilités de s’investir à son rythme pour créer et transformer son monde, en utilisant son imagination à travers différents modes d’expression ;
7. Amener l’enfant à explorer et à comprendre l’histoire culturelle et artistique de sa communauté, à y participer, à y contribuer et à la façonner ;
8. Offrir des environnements physiques qui sont malléables, riches en stimulus et qui touchent à tous les aspects du jeu, en privilégiant le jeu initié par l’enfant et issu de sa propre motivation ;
9. Sensibiliser tout individu qui gravite autour des enfants à l’article 31 de la Convention relative aux droits des enfants, quant à la légitimité et la valeur du jeu ;
10. Prendre tous les moyens nécessaires pour donner à chaque enfant accueilli en collectivité l’accès quotidien à un environnement extérieur riche et adapté à ses besoins.

Le jeu et l’artiste, Hervé Tullet
Parce qu’il joue un rôle de premier plan dans le développement de la fonction symbolique, dans la gratuité du geste, dans l’essence de la communication et du langage, dans la stimulation de l’imaginaire, il est indéniable que l’art doit être vu comme le frère siamois du jeu.

Le Berceau de l’Egalité,
une mallette pédagogique pour découvrir la diversité, dès le plus jeune âge, à travers les sens, les émotions, la musique, les mots et les histoires…
Education à la citoyenneté.
Un contenu simple pour parler d’égalité et de diversité.
Pour emprunter la mallette : www.lefuret.org